Martinique, pré-confinement.

7.6.20


15 mars, dernier jour à la plage avec grand-maman Angèle avant le satané COVID. 
5 mars au 15 mars: Visites familiales à moitié réussies. 

Durant notre passage en Dominique, les nuages noirs de la COVID commencent à arriver et les échos de nos sources d'informations commencent à nous faire comprendre qu'un évènement d'une ampleur planétaire et sans précédent s'en vient. 

Aurevoir Dominique.

Nous revenons au point de départ de notre boucle du Nord des Antilles. On profite de nos derniers jours avec mononcle Simon et Aline, la mère de François. Ce mois a tellement passé rapidement !!! Nous profitons de la plage de Ste-Anne en n'ayant aucune idée qu'elle nous sera interdite pour les prochains mois.


Avoir la famille élargie à bord pour la première fois depuis le départ est un réconfort. Cette expérience a permis à nos proches de savoir ce qu'était la vie à bord. Les hauts et les bas du quotidien. Les joies de la découverte d'un nouveau paysage à chaque jour. Les enfants ont pu profité de chaque instant.

Simon et Aline, deux équipiers qui font maintenant partis du crew L'Alchimiste !

Plage de Ste-Anne

Après cet arrêt au Marin, nous nous dirigeons vers l'Anse d'Arlet, au nord, pour récupérer un autre membre de la famille, du coté d'Annik cette fois: Angèle, sa mère. Cette petite Anse est charmante avec ses eaux turquoises, ses fonds marins foisonnant d'une faune aquatique splendide et variée. Son cliché du clocher de l'Église alignée avec le ponton du village donne au lieu une personnalité singulière. 



Que les filles étaient heureuses de retrouver l'autre grand-manan à l'aéroport, à quelques jours près. 

Et hop, on saute à l'eau ausitot revenu au ponton. 


Un ponton génial pour les enfants, bien pratique pour les dinghys. 



Cours d'éducation physique sur la plage ;)

Malheureusement, dans les jours qui suivent, nous entendons notre premier ministre donner la consigne aux canadiens à l'étranger de "rentrer pendant qu'il est encore possible de le faire". On entend les messages d'une teneur sombre s'intensifier. On discute avec Fanny, la soeur d'Annik qui devait arriver dans quelques jours avec les cousins, cousines et la belle-mère. Voyant la situation se détériorer, ils font le choix d'annuler leur voyage en Martinique. Une étape difficile mais qui se révèle être une bonne décision. Ils devaient venir du 18 au 25 mars... Climat et conditions défavorables et de plus, le beau-frère, producteur de moutons ne pouvait se permettre de rester coincé ici. 


On comprend alors qu'un grand confinement commencera dans quelques jours. Les annonces et avertissements sur les nouvelles règles du gouvernement français tombent. Les plages et les restos fermeront incessement, comme la plupart des commerces et lieux publics. Grand-maman Angèle réussit à devancer son billet de retour vers Montréal de quelques jours. Elle prendra le dernier vol commercial régulier d'Air Canada, jamais rétabli depuis. Les 2-3 autres vols en seront de rapatriement seulement avant la fermeture complète des frontières. Angèle a 70 ans, nous étions soulagés que les soeurs l'aient récupérée et qu'elle soit en parfaite santé après sa quarantaine car apparemment, les Caraibes ont été une vecteur de probagation pour les québécois qui revenaient au pays suite aux vacances scolaires. 

Le dernier jour avant le début du confinement, on en profite pour aller faire une dernière rando avec nos amis du voilier ZOMA. On se dirige vers la boucle du Vauclin, un sentier formidable sur le coté Est, au vent, qui se fait en quelques heures à pied. À ne pas manquer. 





Teachings from the sea 😂





Dernier resto et get together aux Dunettes, suer resto-ponton à Ste-Anne. 

Le lendemain, on commencera à s'approvisionner au Leader Price du Marin , pour ne manquer de rien pendant le confinement à bord. Ce sera également le début d'une réflexion face à cette incertitude pour la suite, sur notre planning des prochains mois. Dans les semaines précédant la crise, nous avions reçu quelques réservations pour recevoir des invités à bord. Quelques-unes aux Grenadines et d'autres au San Blas. Rapidement, nous avons du résilier ces engagements, faute de vols et de possibilités. Nous avions offert cette option de naviguer avec nous pour renflouer la caisse de bord qui avait été éprouvée sur certaines réparations imprévues accumuluées depuis quelques mois. 

Voyant que cette option s'évaporait, François avait décidé de relancer ses contacts afin d'offrir ses services comme consultant. Rapidement, on lui offre un contrat de 15 jours au Togo dans le domaine bancaire, avec une firme britannique. Le plan initial avant la COVID était pour lui de se déplacer sur place, pendant qu'Annik resterait avec les enfants au mouillage à Ste-Anne. Finalement, ce fut un mal pour un bien car la firme, considérant la situation, accepta que François fasse sa mission à distance. L'internet étant excellent dans la zone, le télétravail prenait une toute autre dimension.

En avril, nous avions prévu poursuivre sur Ste-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines afin de récupérer nos premiers invités. Nous devions ensuite aller sur Grenade pour le carénage, les ABC en mai et passer juin dans les San Blas pour passer le canal Panama début juillet et finalement faire notre 2e année sur le Pacifique. Les plans devront changer. La Tribune, un média au Canada nous contacte pour savoir ce qu'il en est. 

Pour l'instant, en ce début de confinement, on se met à l'étude des nouvelles consignes spécifiques pour les voiliers au mouillage en Martinique. 



Heureusement, nous avons toujours nos copains du voilier Zoma et nos nouveaux copains de Rivendell. Les deux sont à nos cotés au mouillage. 8 enfants au total. Nous décidons de former une seule famille reconstituée qui sera échouée sur une nouvelle ile qui vient d'émerger au mouillage: ZOLARI. La suite dans notre prochain post :)

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